Changer ? La bonne blague...
Changer n’est pas qu’une question de volonté et est relié à notre environnement.
En tant qu’individu, chacun d’entre nous fait partie d’un éco-système culturel, social, naturel qui influence grandement nos capacités à changer nos comportements.
On parle aussi de vision systémique.
Le changement conscient est multi-factoriel et dépend de l’individu, de son monde social (capital social et culturel), du contexte dans lequel il évolue, des organisations dont il dépend…
Chacun de ces paramètres peut être levier ou frein dans son désir de modifier des comportements pour aller vers le mieux être écologique.
Bref, pas si simple ! 😉
Les biais cognitifs
Non, ce n’est pas un gros mot! 😉
Un biais cognitif est une erreur de jugement et de perception qui influe sur nos décisions. C’est un raccourci inconscient qui nous sert à analyser rapidement une situation pour passer à l’action.
Attention, je n’ai pas dit que nous ne pouvons pas avoir de très bonnes intuitions ! Parfois, nous pouvons juste être embarqués au mauvais endroit… Un peu comme lorsque l’on se retrouve dans un tour de magie…
Comprendre comment nous fonctionnons, sans jugement, me semble être la clé…
Par exemple, en tant qu’humaine, je vais avoir tendance à valoriser les bénéfices immédiats par rapport à ceux que je peux imaginer.
Il est plus difficile de se projeter dans des conséquences futures.
Sébastien Bohler, dans « Le bug humain », fait notamment l’hypothèse que c’est ce qui peut rendre difficile le changement face à la crise écologique et expliquer l’inaction face à toutes ces informations anxiogènes.
Sans oublier que la peur peut provoquer un déni et pas des moindres.
En gros, si je ne ne le vois pas, ne le ressens pas, cela n’a pas d’existence.
C’est donc intéressant d’apprendre à ne pas toujours succomber aux plaisirs immédiats, pas exemple (le fameux test du Chamallow, j’y reviendrai…).
Tu peux aussi aller écouter l’excellente interview de la psycho-sociologue Delphine Labbouz (Merci Delphine pour ton approche et té pédagogie !):
https://www.wenow.com/podcasts/delphine-labbouz/
Un autre levier et pas des moindres est la confiance en autrui ( et le monde), on arrive beaucoup plus à changer de comportement et à apprendre de nouvelles choses si on a développé la confiance et la relation. Tout ceci peut questionner, notamment, sur les modes d’éducation des enfants (soit dit en passant…).
Il existe un autre levier sont je t’ai déjà parlé. Tu te souviens ?
L'enthousiasme est la clé !
Penser créer du changement positif par la peur est un leurre.
Informer, oui, tout en montrant des solutions, faisant travailler l’intelligence collective, générer de la relation.
En montrant les bénéfices à changer de comportement, on crée de la motivation. Il s’agit de susciter des émotions positives pour générer le passage à l’action, l’apprentissage et rendre pérenne.
Partager, témoigner, valoriser par le groupe, mettre en commun sont des leviers forts. Notamment pour développer chez l’individu le sentiment d’auto-efficacité personnel, son pouvoir d’agir.
Sans oublier de célébrer. ça parait désuet parfois mais c’est incroyablement efficace pour garder et booster sa motivation.
Car changer de comportement, c’est du taf !
Pour ma part, je suis maintenant intimement persuadée qu’informer, inquiéter ne suffit pas, voir est contre-productif : le changement est relié à des processus internes à l’individu.
C’est là que sont les clés du changement soutenable.
C’est d’ailleurs pour cela que le rêve éveillé (dernier levier !) est un outil efficace et qu’il est au centre de ma pratique d’accompagnement.
Qu’en penses-tu ?
N’hésite-pas à me partager quel a été pour toi le levier clé pour aller vers un changement positif. 😉